L’itinéraire de Sandra n'est pas rectiligne, son fil rouge - ou plutôt vert - s’enracine dans
l’humus des forêts. Parcours d’une naturopathe sensible et bienveillante.
Durant son
enfance à Achères-la-Forêt, Sandra a
trouvé dans la nature un terrain de jeu et d’apaisement.
Au lycée, elle
préfère les sciences naturelles mais rejoint finalement une licence en
Administration économique et sociale ; cherche ensuite à travailler dans
le secteur du soin. Héritage d’une mère employée à l’AP-HP ? « Je me
souviens surtout de mon médecin qui m’avait dit que cela me conviendrait
bien » commente-t-elle.
Sandra s’inscrit
donc à une école de visiteurs médicaux. « Nous n’étions pas médecins mais
de la cardiologie à la pharmacologie en passant par l’ophtalmologie, j’adorais
comprendre comment l’humain fonctionne». Durant 7
ans, elle exerce ainsi son métier de déléguée médicale. Mais se sent
déconnectée de ses valeurs cardinales.
Apprendre et en faire profiter
Maman
d’une première fille à 27 ans, Sandra prend un congé parental puis suspend son
activité. Son fils nait 2 ans après mais le bébé refuse obstinément le lait de
vache. « Il a fallu trouver des alternatives, me rassurer sur le fait
qu’il grandirait bien quand même ». Son pédiatre lui conseille du
lait de soja sans pour autant rassasier sa faim de comprendre.
Sa quête
de réponses alimentaires s’inscrit dans un contexte de scandales sanitaires. Elle-même se trouve parfois clouée au lit par de douloureux problèmes
de digestion.
Sandra décide
alors d'agir et commence par s’informer très sérieusement. Elle lit beaucoup, expérimente ses recettes et approches alimentaires auprès de sa famille
. « J’ai aussi réalisé que nous nous étions soumis à beaucoup d'injonctions alimentaires parfois contradictoires ». Ses trois
enfants devenus grands, au propre comme au figuré, Sandra décide de reprendre
une activité ; se renseigne sur le diplôme diététique mais l’approche lui semble incomplète.
A l’issue
d’un bilan de compétence, elle découvre la naturopathie ; creuse et
réfléchit avant que cette voie s’impose comme une évidence. Pour se former,
elle choisit le Centre d'Enseignement de Naturopathie Appliquée de Robert
Masson.
« J’ai
apprécié son courage, son approche empirique, son parcours édifiant. Confronté à une grave
maladie cardiaque, les médecins lui avaient donné 3 ans à vivre. Dès ses 15
ans, il a donc multiplié les recherches
sur les méthodes naturelles. Ses observations lui ont permis de découvrir les
causes de sa maladie et de retrouver sa santé…jusque 88 ans. Auteur de nombreux
ouvrages, il a enseigné à l’Université et fondé une école dont j’ai suivi les
enseignements » raconte Sandra.
Une approche personnalisée
Pour cette
naturopathe, il n’existe pas qu'UNE bonne façon de manger ni d’aliments miracles. « Certains
sont bons pour nous, d’autres néfastes. C’est aussi une question d’associations,
d’équilibres, de réglages alimentaires personnalisés : c’est le concept d’eutynothropie.
Il ne s’agit pas d’être dans la vindicte alimentaire mais surtout de s’adapter. » Sans
perdre de vue la curiosité : « nous n’avons pas fini de comprendre
les effets que produisent trois fois par jour les aliments ingérés. Un
naturopathe prend la personne dans sa globalité, avec ses spécificités physiologiques,
générationnelles ou psychologiques. » précise Sandra qui est aussi
très attachée aux plantes : « elles sont merveilleusement intelligentes.
Elles peuvent certes aider les humains mais génèrent leurs propres principes
actifs, juste pour elles-mêmes. » Autre
source de fascination : les vertus dépolluantes des champignons. Sandra peut vous
expliquer avec brio le rôle des réseaux micellaires dans l’arrivée des plantes
et des minéraux sur Terre. Formée en mycothérapie, elle continue chaque jour d’apprendre. « J’ai souvent 10.000 questions en tête. Et tant que je n’ai pas la
réponse, je cherche. » sourit-elle.
Un style
direct et…naturel !
Si Sandra rit
volontiers, c’est une femme carrée, intègre et d’une sincérité en acier.
Une grande
intuitive aussi, qui d’emblée sait vous capter. « Dans une société où
le yang est valorisé, je me suis souvent sentie décalée. Aujourd’hui, je sais
utiliser mon empathie et mon hypersensibilité au bénéfice de mes clients, remarque
Sandra avant de conclure : « Nous avons besoin de bon sens. Ne pas
manger des aliments juste parce que ça apporte ceci ou cela. Garder le plaisir est
essentiel selon moi ! »
Portrait écrit par Storyt'elles.
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